Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Danslatetedemarie
13 janvier 2019

Petites tranches de vie : la vomitude

Quand après 6 ans et après avoir tout quitté pour suivre l'être aimé dans son souhait d'aller vivre à l'autre bout de la planète, au retour sur le territoire français, 24 heures vous sont accordées pour faire vos propres choix de vie et ne plus vouloir rien savoir de vous.

Quand, de plus, absolument aucune considération n' est donnée à votre souffrance de devoir, de fait, aussi tirer, dans le même temps, un trait sur votre rôle de mère de substitution.

Vous vous dites que vous avez atteint le sommet de la vomitude...vous avez plus donné qu'à quiconque, vous avez été maltraité, vous avez tout perdu, vous n'avez eu aucun choix, seul son choix a été l'unique  et l'absolue priorité, absolument aucune considération humaine, malgré vos quêtes d'échanges pour comprendre, votre sincérité à face au mal être, vos propositions de solutions, vos rappels des promesses faites, des paroles dites, votre persévérance à ne pas abandonner malgré la quotité de reproches quotidiens.

Vous apprenez la dimension de la souffrance d'une mère dont on arrache un enfant. C'est tellement facile, vous n'avez aucun droit.

Et aussi que le sommet de la vomitude ne semble pas encore avoir été atteint, elle gravit encore des échelons, quand on vous dit que la mère biologique ne semble pas donner priorité à la joie de revoir son enfant après une si longue absence. D'ailleurs vous comprenez difficilement que l'on puisse communiquer à ce sujet avec vous dans le cadre d'un minimum de considération humaine car dans cette hypothétique considération, votre souffrance aurait dû être prise en compte.  

Du coup, vous vous interrogez sur la signification que ce que l'on considère être un être humain.

Vous vous interrogez sur cette capacité à s'insurger en permanence à ce point à propos de l'injustice, à propos de ce monde en manque d'humanité en étant tout aussi totalement inhumain. La considération humaine n'est elle donc pas avant tout la priorité que l'on doit se donner envers les autres avant de critiquer le manque d'humanité des autres ? Cela ne vaut il donc jamais pour soi-même ? Comme les mensonges, la lâcheté, l'absence de franchise, la manipulation, les faux semblants ?

N'y a t il donc que l'apparence qui importe et son égoïsme propre ?

Être humain c'est rayer de sa vie tout ce qui n'est pas comme on veut que cela soit ? C'est un monde tel qu'on le projette pour soi uniquement ?

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Danslatetedemarie
Publicité
Archives
Publicité